HISTOIRE MASSIF ARMORICAIN

Histoire géologique du Massif Armoricain

Le Massif Armoricain est un ancien massif montagneux dont la formation remonte à l’orogenèse cadomienne (670 à 540 millions d’années), suivie par l’orogenèse hercynienne (360 à 300 millions d’années). Ces événements géologiques ont façonné un édifice géologique complexe formé de structures tectoniques qui ont favorisées la concentration de nombreux gisements minéraux.

Une Histoire Millénaire

Époque Mégalithique et Gallo-Romaine

La Bretagne et la Loire-Atlantique possèdent un passé géologique riche et fascinant. Les récents travaux des géologues du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) ont mis en lumière cette richesse historique en découvrant d’anciennes mines et des traces de l’exploitation minière celte et gallo-romaine, aujourd’hui souvent cachées sous la végétation.
La tradition minière du Massif Armoricain remonte à la période mégalithique, il y a environ 10 000 ans. Des bijoux en or découverts dans les dolmens témoignent de l’importance de ce métal dès les temps anciens. À l’époque gauloise, l’or servait à fabriquer des bijoux et des monnaies. Les statères d’or, rapportés par les mercenaires celtes de Grèce et de Carthage, ont influencé la production locale de pièces ornées de symboles comme des loups et des aigles.
Mais c’est l’exploitation de l’étain qui a fait la réputation de la Bretagne à l’époque Romaine avec des exploitations à Limerzel, Saint Renan ou Abbaretz faisant la richesse des Vénètes pour leur commerce avec les Grecs et les Carthaginois

Apogée Minier de la Bretagne

Durant le Moyen Âge et la Renaissance, la Bretagne était au cœur de l’activité minière en France, fournissant des ressources précieuses telles que le plomb, le cuivre, et l’argent. La région était particulièrement réputée pour ses gisements de plomb argentifère, qui contribuèrent à la prospérité économique de la Bretagne grâce à l’exportation de ces métaux vers d’autres régions d’Europe.

Époque Moderne

Au XIXe siècle, l’industrialisation a ravivé l’intérêt pour le potentiel minéral du Massif Armoricain. Des sites comme Rouez et Pontpéan ont été identifiés pour leurs ressources en plomb, argent, et zinc. Bien que les activités aient diminué au XXe siècle, de nouvelles mines ont vus le jour exploitant de nouveaux métaux comme l’antimoine au Semnon ou l’uranium dans la région de Pontivy. Dans les années 1960 à 1980 des recherches effectuées par le BRGM ont révélé un potentiel inexploité en métaux rares.

Potentiel Actuel et Métaux Rares

Le Massif Armoricain est reconnu pour sa richesse en métaux tels que le tantale (Ta), le tungstène (W), l’antimoine (Sb), le zinc (Zn) ou l’étain (Sn). Ces métaux sont indispensables au développement des technologies modernes, y compris les véhicules électriques et les énergies renouvelables.
Selon le BRGM, le Massif Armoricain pourrait receler certains des métaux stratégiques jugés « particulièrement critiques » par l’Union européenne.

Premières traces d'or dans les dolmens.
Vers -278
ETAIN cassiterite
Exploitation de l’étain daté à Limerzel, commerce de l’étain par les Vénètes, exploitation des ressources aurifères pour soutenir l’empire.
Moyen Âge
Histoire massif Armoricain 8
Révolution industrielle et identification de nouveaux sites d'intérêt, apogée des mines de plomb argentifère de Poullaouen-Huelgoat et de Pont-Péan.
XXe siècle
Nouvelles méthodes d'exploration et intérêt accru pour les métaux rares.
Période Mégalithique (10 000 ans av. J.-C.)
Introduction des statères d'or celtes et développement de l'artisanat gaulois.
Époque Gallo-Romaine
La Bretagne devient un centre de ressources minérales comme le plomb et le cuivre.
XVIII et XIXe siècle
Poursuite de l’exploitation du Plomb Argentifère (Tremuson, Brais - Vieux-Vy-sur-Couesnon, Huelgoat) et exploitation de nouveaux métaux comme l’antimoine (mines du Semnon), le Tungstene (mines de Montbelleux – Luitré), d’étain (Abbaretz) puis l’uranium dans les années 50 à 80 (région de Pontivy).
XXIe siècle